Deux étudiants en master abordent la mise en œuvre de la Déclaration “Villes pour le logement convenable” après un accord de coopération entre la CGLU-CISDPDH et la “Development Planning Unit” de l’université UCL (Londres)

Explorer les marges de manœuvre dont disposent les gouvernements locaux pour mettre en œuvre la déclaration “Villes pour le logement convenable” et soutenir des jeunes chercheurs dans leurs projets universitaires sur le droit au logement et le droit à la ville. Tels étaient les deux principaux objectifs de l’accord de coopération entre la CGLU-CISDPDH et la “Development Planning Unit” (DPU) de l’University College London, qui a permis à deux étudiants en master à développer leurs projets de thèse sur des défis et des initiatives liés au droit au logement dans Metro Cebu (Philippines) et Lagos (Nigeria). Les deux projets – qui contiennent des propositions sur les processus d’amélioration des établissements informels et le logement communautaire – sont accessibles en ligne.

“(Re)penser l’offre de logement par les gouvernements locaux pour les familles de résidents informels dans la région de Metro Cebu, Philippines” par Yuka Aota explore comment les approches de développement centrées sur la communauté pour l’offre de logement pour les résidents informels peuvent être développés par des gouvernements locaux aux Philippines. La thèse de Yuka Aota traite du cas de Metro Cebu, où la société civile locale a joué un rôle essentiel en établissant des ponts entre le gouvernement local et les communautés informels, tout en soutenant les processus d’amélioration à travers de l’assistance technique et le soutien financier. Aota plaide en faveur du cadre des 4P (Public, Private et People Partnership) car il permet d’introduire des méthodologies participatives dans les processus d’amélioration des quartiers précaires (Metro Cebu).

“Les expulsions forcées et la création de la méga-ville de Lagos : Estimation de la marge de manoeuvre” par Aderoju John-Phillips aborde d’autre part les effets néfastes du processus de financiarisation du logement qui sévit à Lagos, en se concentrant sur la manière dont les résidents de la communauté de Makoko Waterfront sont victimes des menaces constantes d’expulsion qui en découlent. John-Phillips explique comment une stratégie alternative de développement urbain pour la zone pourrait apporter des avantages plus substantiels à la ville à long terme, en capitalisant sur la participation des résidents et la coopération entre les acteurs pour l’amélioration de la zone. John-Phillips souligne comment les expulsions sans l’application de directives adéquates en matière de droits humains, y compris la consultation des communautés concernées, compromet la promesse de “ne laisser personne par compte”.

Les deux thèses apportent des preuves de l’impact positif de l’introduction de méthodes participatives dans les processus d’amélioration des établissements informels. Pour ce faire, elles opposent des cadres théoriques significatifs (tels que celui des 4P ou de la marge de manœuvre) à leur application pratique dans d’éventuelles politiques alternatives. Cela suggère que les gouvernements locaux peuvent fournir des solutions de logement adéquat en imbriquant leurs connaissances, leurs données et leurs capacités avec celles des communautés impliquées dans les processus d’amélioration. La coopération avec le secteur privé peut également contribuer à la réalisation de ces initiatives, à condition d’éviter des objectifs uniquement axés sur le profit.

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